Cas concret d’un sourcing éco-responsable de Smartphones

Lorsqu’on regarde de plus près l’impact environnemental des équipements digitaux, nous réalisons assez vite que pour les terminaux des utilisateurs (ordinateurs, tablettes, smartphones) et pas seulement, l’empreinte carbone de la fabrication et du transport représente environ 80% de l’empreinte carbone sur l’ensemble du cycle de vie des équipements.

 
 

Ainsi, lorsqu’une entreprise souhaite renouveler son parc de smartphones, il convient de bien analyser la situation et d’identifier des pistes pour réduire cet impact.

C’est dans ce cadre que nous avons travaillé sur différentes stratégies de sourcing possibles.

  • Stratégie A - Leasing de smartphones et outsourcing du service

  • Stratégie B - Acquisition de smartphones et internalisation de la gestion du service

Les deux différences fondamentales entre les deux stratégies sont :

  • Le modèle de smartphone : un modèle classique d’un leader du marché pour la stratégie de leasing avec un contrat de renouvellement de parcs fréquents vs un modèle particulièrement réparable d’un acteur positionné sur les enjeux de développement durable avec la logique de conserver le smartphone sur la même durée totale du contrat, soit 5 ans

  • La réalisation du service : un modèle outsourcé dans le cas du leasing vs un modèle internalisé dans le cas d’une acquisition

Lors de notre étude, nous avons tenu compte de plusieurs paramètres :

  • Le volume de smartphones

  • L’empreinte carbones des smartphones sur l’ensemble du cycle de vie

  • L’empreinte carbone des accessoires

  • La consommation d’énergie dans la phase d’usage du smartphone

  • Le processus de réparation et le volume de réparation selon différentes incidentologie (casse d’écran, panne de batterie…) et les deux stratégies : sous-traitée dans le scénario A d’outsourcing ou réalisée par l’utilisateur lui-même avec si nécessaire l’assistance d’une personne qualifié dans le scénario B d’insourcing)

  • La fin de vie des smartphones

Ces paramètres nous ont permis de modéliser le Le budget nécessaire que ce soit en investissement (CAPEX) et en fonctionnement (OPEX) ainsi que l’empreinte carbone.

Parfois, le manque de données nous a contraint à formuler des hypothèses que nous nous sommes efforcés de garder cohérentes pour avoir des scénarios comparables. Ce qui est comptabilisé dans un scénario l’est nécessairement dans l’autre. Notamment, nous avons dû laisser de côté une partie de l’empreinte carbone due à la gestion du parc de smartphones mais l’analyse économique l’a bien intégré.

Il s’avère qu’à l’issue de l’analyse de ces deux scénarios sous un angle économique et environnemental nous arrivons à des écarts significatifs.

En termes de :

  • Budget, le scénario B d'acquisition est plus avantagé d’environ 10%

  • Empreinte carbone, le scénario B d’acquisition est lui aussi plus avantageux de 37% en TCO2e

Ainsi, le fait de privilégier une stratégie éco-responsable dans ce cas de sourcing de smartphones est aussi pertinent d’un point de vue économique. La stratégie la moins chère est aussi la meilleure pour la planète !

Nous avons aussi décliné une troisième stratégie C dans laquelle le smartphone éco-conçu est en mode leasing avec une gestion interne. Dans ce cas, le surcoût est important entre les scénarios B et C et il vaut mieux rester sur le leasing, environ 40%.

Afin d’affiner les évaluations, il serait pertinent de pouvoir aller plus loin et de disposer de :

  • L’empreinte carbone des logiciels utilisés pour la gestion du parc et des infrastructures sous-jacentes

  • L’empreinte carbone des individus impliqués dans les opérations (les externes)

  • De l’empreinte carbone issue de l’analyse du cycle de vie de chaque équipement et accessoire (nous en avions mais pas pour la totalité)

Et vous, comment évaluez-vous votre stratégie de sourcing de smartphones ?